Autobiographie.

Les pilules d'insouciance que maman m'a donné ce matin, j'ai vomis.

Je me souviens, elle m'avait souri. Mes céréales dans le lait, elle m'as servie. Le miel a fondu. Ce matin, il faisait soleil. J'avais dormie entre maman & puis papa. "Je t'aime".

La matinée, l'innocence, j'ai vomis.
Des bonbons à la récrée, des cordes à sauter. Je me souviens les fleurs de cerisier, & puis les coccinelles dans les buissons.

À midi, les pilules de bonheur, j'ai vomis.
Qui suis-je? Où vais-je? Qu'importe. Y avait des enfants, je me souviens. J'ai couru, je suis tombée. On est pas venu me chercher.
Elle est où maman?
- Si tu t'approches, je te tue, elle a dit.

Cet après-midi, je prends des pilules d'extasie. Je vole.
Je ne suis pas moi.
Je la subie, je n'y peux rien. Je me contemple à travers un écran.
Plus tard j'ai reprit de ses jolies pilules de couleurs. Bonheur.
Overdose, j'ai finit à l'hôpital, les murs ils étaient noirs.

C'est bon les pilules de bonheur, ça vous donne de l'espoir. J'avale, je vomis, je dors, j'avale, je plane, je vomis, je dors. vomir, ...

Quand est-ce qu'il ferra nuit?

Des fois j’me dis que j’suis pas née dans le bon sens.
Genre j’suis sortie d’ma mère à l’envers.
Et les mots qu’j’entends j’les entends à l’envers,
Les gens que j’devrais aimer j’les hais et les gens qu’je hais...

Effy, Skins